Mais pourquoi faut-il que ce soient les groupes que je préfère dont j'aie le plus de mal à parler ?? Voilà des semaines, que dis-je... des mois que je reporte encore et encore cette chronique, après avoir rempli de pleines corbeilles à papier d'articles avortés, que je me dis lâchement: demain j'aurai plus de temps, plus d'inspiration pour trouver les mots justes, et que finalement rien ne se fait. D'ailleurs, suis-je si convaincu de vouloir partager avec des inconnus les sentiments si profonds et si personnels que me procure ce groupe ? Pas sûr... Mais de toute façon, la question ne se pose même plus. La rumeur court déjà de webzines en audio-blogs, et bientôt on ne pourra plus échapper à David & The Citizens.
Voilà déjà presque six ans que ce quintet de Malmö fait parler de lui. Tout d'abord avec une brochette d'EP's imparables, suivis en 2002 d'un album ( " For all happy endings") que je considère toujours aujourd'hui parmi les meilleurs de ma discothèque pourtant conséquente.
Beaucoup ont essayé de situer la musique de David & the Citizens en utilisant des comparaisons parfois étonnantes, allant des Rolling Stones (!!!) à Beck en passant par Belle Et Sebastian, Tom Waits (!), et plus réalistement Bright Eyes et Neutral Milk Hotel. Tant qu'à ajouter quelques noms à cette collection, elle évoque pour moi quelque chose comme un croisement entre les Violent Femmes, pour la tension permanente et l'emploi fréquent d'instruments acoustiques, et les Brilliant Corners, pour l'évidence pop des mélodies, la trompette en résidence, et cette faculté qu'à le groupe à dissimuler des textes sombres derrière ses musiques joyeuses et ses rythmes enlevés. Les textes ! Justement, parlons-en: ils ne sont pas pour rien dans la réussite artistique de David & The Citizens, lequel David ( Fridlund, de son nom), à la fois chanteur et auteur de toutes les paroles, affiche une rare talent pour ciseler des joyaux noirs, durs et tranchants comme du diamant. Sur scène, le groupe se révèle - était-ce possible ? - encore meilleur que sur disque, défendant ce répertoire sans défaut avec passion et énergie, mené par un David Fridlund étonnamment juvénile malgré ses trente ans, et un trompettiste exubérant ( également manager du label Adrian Recordings) qui à lui seul serait capable d'assurer le show .
Après de nombreux EP's de haute volée ( tous les titres qui y figurent sont généralement aussi bons que le morceau principal), un second album ( " Until the sadness is gone") qui aurait pu passer pour une parfaite compilation de singles, et un disque solo de David ( j'en reparle demain) figurant aisément parmi les tous meilleurs de l'année 2005, le groupe se prépare actuellement à enregistrer son troisième opus - on nous l'annonce différent et musicalement plus lent et sombre que les deux précédents - qui devrait sortir si tout va bien avant la fin de l'année. Un espoir qui fait vivre.
DAVID & THE CITIZENS : " Song against life"
DAVID & THE CITIZENS : " Graycoated morning"
DAVID & THE CITIZENS : " Big chill" ( Attention ! Morceau disponible seulement pendant une période limitiée. Emprunté à la playlist du webzine américan www.itsatrap.com avec mes remerciements)
DAVID & THE CITIZENS : " Stop"
DAVID & THE CITIZENS : " Sore feet + blisters" ( live)
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Retrouvez également David & The Citizens sur leur page MySpace ( 4 morceaux en écoute).