Encore un groupe injustement passé aux oubliettes de l'Histoire. Le problême avec Mecca, c'est qu'ils sont arrivés au mauvais moment. En 1992, il y a longtemps que la première vague post-punk s'était retirée et on était encore loin du retour en grâce que le genre connait actuellement. Alors, Mecca pouvait bien avoir inventé un cocktail explosif à base de PIL, de Pere Ubu, et de Television, qui cela intéressait-il à l'époque ? Pas grand monde apparemment. La preuve en est qu'après l'enregistrement de son premier album, le groupe galèra pendant deux ans à la recherche d'une maison de disques. Sans succès. "Carbon" sortit finalement sur leur propre label Voice Of Shade et dans une telle indifférence que le quatuor décida de se séparer peu après. Une reformation eût lieu néanmoins l'année suivante, le temps d'enregistrer un second disque, "Mysteries of Allah", au sort aussi peu enviable que celui de son prédécesseur. Et pourtant, lorsqu'on redécouvre aujourd'hui les imprécations possédées de Nick Galen, les envolées de guitare extatiques de Kevin Taylor, la rythmique obsédante de Subasa (basse) et de T. Daniel Howard (batterie), il est difficile de ne pas être saisi par la force et la puissance incroyable de cette musique qui emporte tout sur son passage. Mecca est un groupe rare dans tous les sens du terme. Ecoutez l'extraordinaire "Corner bliss" et redécouvrez le reste d'urgence.
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MECCA : "Alice" (extrait de "Mysteries of Allah")
MECCA : "Brown boys" (extrait de "Carbon")
MECCA : "Corner bliss" (idem)
MECCA : "Civil Kong smasher" (idem)
A toutes fins utiles: ça s'écoute très FORT.
D'autres titres de Mecca sont disponibles sur le site de Voice Of Shade (cliquez sur "Mecca", puis "mp3")
Leurs albums ré-apparaissent parfois sur le net. Par exemple ici.