Lorsque j'ai consulté le programme du festival avant de partir et que j'ai vu que Those Dancing Days jouaient à Huize Maas, je me suis dit: "C'est rapé !". Huize Maas est une brasserie un peu vieillotte doublée d'une salle de concert, et pour une raison qui m'échappe - parce que quel que soit le groupe qui joue, ça n'y change rien - c'est toujours blindé. Il faut attendre des heures à la porte avant d'espérer pouvoir faufiler ne serait-ce qu'un demi-orteil à l'intérieur. Mais bon, qui ne tente rien n'a rien. Je décide de zapper The Dø, que j'aurai bien l'occasion de revoir en France, et d'arriver à la salle très en avance. Et cette tactique paye. Personne devant la porte, à l'intérieur le groupe précédent (Il y a deux scènes à Huize Maas) est en train de terminer son set, et j'arrive non sans mal à me faufiler devant la scène où l'année précédente j'avais vu Johnossi. Le retour de Pervers Pépère, au premier rang avec son appareil-photo à trois balles pour mitrailler les jouvencelles de Those Dancing Days dans des buts qu'on n'ose même pas imaginer. Lorsque les filles entrent sur scène, elles sont exactement comme on les avait imaginé. Ou plutôt exactement telles qu'on les avait découvert sur le clip de leur chanson "Hitten", avec quelques frais de toilette en plus: cinq gamines toutes simples, à la fois heureuses et un peu intimidées. La bassiste à l'air de n'avoir pas tout à fait fini de grandir (ce qui est le cas, d'ailleurs), la blonde à la batterie se prend pour Keith Moon (en a-t-elle seulement déjà entendu parler ?), celle qui joue des claviers paraît trop contente d'être là et fait sa fofolle, quand à la chanteuse, c'est effectivement - on avait pu le constater sur le clip - la plus mimi du groupe, et la plus réservée aussi.
Pour ce qui est de la musique par contre, je serais bien en peine de vous dire si c'était bien ou pas. De là où je suis, c'est à dire juste sous les baffles, ne me parvient qu'une espèce de bouillie sonore indéchiffrable. C'est le problême à Huize Maas: soit on voit, soit on entend, mais inutile d'espérer faire les deux à la fois. Donc, je vois... A un moment la fille aux claviers entame une petite choré improvisée avec la guitariste: elles ondulent les bras en avant tout en pliant leurs jambes jointes. Le genre de truc que seules les filles font. C'est rigolo. Et sympa. Mais je suis quand même venu là pour la musique et les suédois de Familjen vont jouer bientôt à Simplon, la seule salle (un peu) éloignée du centre. Il faut que j'y aille. Bye bye Those Dancing Days. Huize Maas est toujours blindé et je mettrai deux fois plus de temps à essayer d'en sortir que je n'avais mis pour y entrer (et on s'en doutait: le son est bien meilleur au fond...).
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