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  • : Rockomondo
  • : L'audio-blog des musiques rock, pop, folk, électro du monde entier.
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Rockomondo

Rockomondo est une émission diffusée en direct chaque jeudi soir de 21h00 à 22h00 sur Radio Primitive (92.4, Reims et la région) et rediffusée le même jour à la même heure sur Euradio (101.3, Nantes) la semaine suivante. La programmation en est principalement rock, pop, folk et électro, en majeure partie indépendante (mais pas seulement), et surtout axée sur les productions de pays autres que l'Angleterre et les Etats-Unis.

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 01:37

Sur le papier, la soirée du vendredi était celle qui m'inspirait le moins, et à l'arrivée, il s'en est fallu de peu qu'elle ne tourne au fiasco total. Déjà rien ne m'intéressait vraiment à 20h00. J'étais bien tenté par la suédoise Linnea Ollson et son violoncelle au Museum, mais c'était un peu loin du centre et je ne voulais surtout pas manquer le concert suivant, celui des norvégiens Highasakite. Du coup, j'opte pour les allemands Tonbandgerät à la Muziekschool dont c'est la première prestation hors de leur pays. Mauvaise pioche. Les Tonbandgerät ont pourtant de bonnes têtes, mais ne me demandez pas à quoi ressemble leur musique. Sur mon petit carnet, j'ai noté: "pop passe-partout chantée en allemand". J'abandonne l'affaire au bout de trois morceaux, ce qui me permet d'arriver en avance à Vera pour Highasakite. Le groupe a manifestement soigné son décorum. Des guirlandes lumineuses et des chapelets de plumes multicolores cheminent de micro en micro. Question look, ce n'est pas mal non plus: les garçons arborent des peintures de guerre fluo et les filles des perles de strass sur le visage. Highasakite joue une électro-pop aux mélodies affirmées qui oscille entre mélancolie early-80's et renouveau "héroïque" avec force tambours martiaux et chants en choeur. La chanteuse - également à l'autoharp - possède une voix intéressante, plus grave que celles de la plupart de ses consoeurs scandinaves. Ce serait simplement mieux si elle ne faisait pas aussi ouvertement la gueule. Timidité ? Peut-être, mais cette attitude réfrigérante finit par desservir un set pourtant très honorable. On écoutera quand même leur album "All that floats will rain".

 

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(Highasakite @ Vera, 11/01/2013. photo: rockomondo)


Puisqu'on donne dans le néo-héroïque, pourquoi ne pas se laisser tenter par les finlandais Rubik au Grand Théâtre ? La scène, pourtant vaste, est envahie de pieds de micros et d'un invraisemblable capharnaüm d'instruments en tous genres. Les sept vikings blonds et barbus de Rubik ont l'air de s'y trouver parfaitement à leur aise. Mais il manque à leur rock épique la passion et l'intensité qu'y mettaient l'année précédente les norvégiens de Team Me ou les belges de School Is Cool. Et j'ai décidément beaucoup de mal avec la voix de falsetto du chanteur. On écourte. 

 

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(Rubik @ Grand Theatre, 11/01/2013. photo: rockomondo)


Un petit détour par l'USVA pour y voir les néerlandais Bombay Show Pig qui jouent de malchance: tout d'abord ce sont les claviers de Linda van Leeuwen qui ne fonctionnent pas, puis une panne d'électricité qui plonge le bâtiment dans le noir. L'année dernière, le premier opus du duo "Vulture / Provider" avait été une bonne suprise dans la lignée Pixies/ Breeders. Sur scène, le couple - elle à la batterie, aux claviers et au chant, lui au chant et à la guitare - pallie à l'absence des musiciens de l'album en accommodant ses morceaux à la sauce bourrin. Ça frappe fort, ça fait du bruit, et c'est efficace si on veut bien oublier le disque. Mais on aurait préféré que ce traitement de choc soit épargné au "Somebody to love" du Jefferson Airplane. C'est comme ça, nous les vieux, on n'aime pas qu'on touche à nos reliques...

 

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(Bombay Show Pig @ USVA, 11/01/2013. photo: rockomondo)


Retour au Stadsschouwburg pour un concert sur lequel j'avais fondé beaucoup d'espoirs, celui de la suédoise Anna von Hausswolff. On lui doit l'année dernière un album à la beauté sombre ("Ceremony") où, chantant au son d'un orgue d'église, elle apparaissait comme le chaînon manquant entre Nico et Kate Bush. Accompagnée ce soir par quatre musiciens. la ténébreuse Anna semble malheureusement avoir oublié ses chansons dans sa loge. Au bout d'un quart d'heure d'envolées post-rock mélodramatiques, on réalise que ce qu'on avait pris jusque là pour une longue introduction au concert est en fait LE concert ! Jouant avec tout son corps comme si elle était habitée par le fantôme de Glenn Gould - en fait il s'avèrera que ce n'était pas lui ! - Anna von Hausswolff en fait des tonnes dans le genre tourmenté et semble en tirer des sensations orgasmiques. Du côté du public, on est nettement moins ému et l'ennui guette. Ah, enfin une chanson (l'excellent single "Mountains crave"), serait-ce le début de quelque chose ? Euh non, c'était juste l'entr'acte avant de replonger dans une nouvelle séquence de gloubi-boulga post-rock. Elle se continuera sans moi.

 

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(Anna von Hausswolff @ Stadsschouwburg, 11/01/12. photo: Rumba Magazine).


Mon idée pour terminer la soirée était d'aller à De Spieghel pour enchaîner les caennais Concrete Knives au rez-de-chaussée et les liègeois Dan San au premier étage. Après un quart d'heure d'attente à la porte à regarder passer les professionnels et leurs badges coupe-file (Salauds !), j'arrive enfin à pénétrer dans les lieux pour m'apercevoir qu'un second vigile bloque l'entrée de la salle où se produit déjà Concrete Knives. Deux solutions alors, rejoindre l'étage et être le premier pour Dan San, ou bien aller voir ailleurs ce qui s'y passe. C'est finalement ce que je décide. Direction la Muziekschool où jouent les finlandais Satellite Stories. Des inconnus pour moi, mais vu ce que m'avaient réservé les autres ce soir, je ne risquais plus grand chose. Surprise, Satellite Stories sont des bébé-rockers ! Le chanteur a beau essayer de se laisser pousser la moustache, il ne trompe personne. Il n'aura en tout cas pas froid avec son bonnet de laine vissé sur la tête alors qu'à ses cotés son guitariste a préféré le look... K-way ! Satellite Stories n'a sans doute pas inventé les trois accords de base, mais il les joue bien, vite, et fort, dans un registre proche de celui de ses compatriotes French Films vus la veille à Vera. J'avais parlé à leur propos d'un mélange de Wedding Present et de Cure période "Three Imaginary boys". Ici, c'est pareil: d'un côté une première guitare qui mouline à tout berzingue des "zzing, zzing, zzing, zzing..." furibards (c'est le côté Wedding Present). De l'autre, la seconde qui tricote de la dentelle twangy (c'est le côté Cure). Remonté à bloc, boosté par un public nombreux, enthousiaste, et - il faut bien le dire - un peu imbibé à cette heure tardive, le groupe envoie son énergie aux spectateurs qui lui renvoient la leur en retour et, de chanson en chanson, le concert décolle dans une irrésistible spirale ascendante. A la fin, drogué par l'euphorie du moment, Satellite Stories se lâche totalement, ne contrôle plus rien, et décroche un bingo bien mérité. Le groupe aura même droit à un rappel, ce qui n'arrive normalement jamais dans ce festival ultra-minuté. C'est ça aussi Eurosonic, aller voir un "petit" groupe dont on n'attend rien et se retrouver emporté par la magie du moment à brailler "Encore !!" au milieu de géants bataves embièrrés !

 

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(Satellite Stories @ Muziekschool, 11/01/2013. photo: rockomondo)

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