Rockomondo est une émission diffusée en direct chaque jeudi soir de 21h00 à 22h00 sur Radio Primitive (92.4, Reims et la région) et rediffusée le même jour à la même heure sur Euradio (101.3, Nantes) la semaine suivante. La programmation en est principalement rock, pop, folk et
électro, en majeure partie indépendante (mais pas seulement), et surtout axée sur les productions de pays autres que l'Angleterre et les Etats-Unis.
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Je les ai tous écoutés avant de partir. Promis, juré ! Tous ! Les 304 groupes et artistes au programme du festival Eurosonic 2013. Pour être sûr de ne rien louper que j'aurais pu regretter ensuite. Et c'est là que je suis tombé sur Evripidis & his Tragedies. Autrement dit: Evripidis Sabatis, grec basé à Barcelone, illustrateur, écrivain et surtout musicien, chanteur, compositeur, parfois un one-man band, parfois un groupe. J'ai commencé par tester la petite vidéo sur le site du festival. C'était bien. Du coup, j'ai poursuivi avec sa page Bandcamp, et là, Bingo ! Toute la production d'Evripidis & his Tragedies - dont une bonne partie en téléchargement gratuit - et dés les premières écoutes la sensation d'être tombé sur quelque chose de rare. Evripidis fait partie de ces artistes à la culture musicale insatiable qui synthétisent brillamment plusieurs décennies de courants et des styles musicaux différents. Si l'on s'en tient uniquement à son premier album paru en 2007, on y trouve des influences classiques ("I want to be there"), de la comédie musicale horrifique ("Some nights are sleepless" "Red sky over the harbour"), de la romance ("Straydog" "Long lasting lovers"), de la pop baroque ("Abroad"), des ballades impressionnistes ("Sunday mornings in Athens"), du son en forme de mur ("Gregory (we're coming out in the light"), et bien d'autes choses encore. Comme la réunion sur un seul album de Neil Hannon, Kurt Veil, Phil Spector, Danny Elfman, Lewis Furey, Randy Newman, Gabriel Fauré, et des frères Sherman ! Ecoutez seulement l'incroyable "Ru ru I'd love to...", le tube pop de l'album: On jurerait assister à une rencontre improbable entre Jonathan Richman et les Dexy's période celtique avec les Beach Boys et les Shangri-la's pour faire les choeurs ! Tout ce name-dropping absurde s'annule de lui même pour aboutir à cette simple conclusion: la musique d'Evripidis & his Tragedies est en fait unique. On n'en retient au bout du compte que ces mélodies addictives, ces textes doux-amers, ce piano omniprésent et hypnotique, cette voix sans effet mais qui tombe toujours pile sur l'émotion voulue, cette ambiance nostalgique et doucement surranée. Appelez-ça du style. Celui d'Evripidis ne s'épuise pas en un jour. Deux mois après sa découverte, j'en suis toujours à écouter ce premier album en mode "repeat" alors qu'un second est déjà disponible depuis 2011. Son heure viendra. Rien ne presse. D'autant plus qu'Evripidis vient de lançer une souscription pour financer un nouvel EP. Si l'on ajoute tous les titres en téléchargement gratuit sur Bandcamp, la question de savoir ce que je vais écouter prochainement risque de ne plus se poser pendant un certain temps.
Entre le moment où j'avais commencé à écrire cet article et celui où il paraît, le premier album d'Evripidis & his Tragédies proposé à l'origine gratuitement sur Bandcamp est passé à 6 euros. Ca reste néanmoins une excellente affaire. Les singles et les EP's sont eux toujours gratuits. Profitez-en tant qu'il est temps.
Ca vous intéresse un petit cousin ibérique de Jens Lenkman et des Kings Of Convenience ? Bougez pas, on a ça en rayon. Wild Honey, ça s'appelle. Du beau produit. De la qualité. Pas un simple ersatz ou de la vulgaire copie. Le madrilène Guillermo Farré (Wild Honey, c'est lui) était jusqu'ici bassiste du groupe Mittens - inconnu sur nos tablettes mais on va se renseigner - avant de transformer son appart' en studio et d'y enregistrer ce petit miracle d'album. Dés les premières notes, tout y est: voix mezzo, choeurs qui font ouh-ouh, claquements de mains, vite rejoints par un ukulélé, une trompette, un mélodica, quelques sifflottements, sans oublier les cristallins ting-tings d'un glockenspiel. En gros tous les ingrédients indispensables à la première leçon du manuel "Twee-pop pour débutants". Sauf que ces débutants-là n'ont à l'évidence aucun besoin de recette pour réussir leur petite cuisine à la fois légère et savoureuse. En douze morceaux dont pas un ne dépasse les 180 secondes, Wild Honey alterne douce mélancolie ("1918-1920"), pop aérienne ("To steal a piece of Art"), valses rêveuses ("The big parade" au rythme samplé sur un grincement de rockin' chair), bossa mutines ("Gold leaf"), douceurs façon Fab' four ("Hal Blaine's beat", le single), tubes en or massif ("Isabella"), le tout sans le moindre faux pas et en 28 minutes 38 secondes chrono, pesé, emballé. Autant dire la bonne affaire du moment d'autant plus que tout l'album est disponible en téléchargement gratuit (et en 320 kbps, s'il vous plaît !) sur la page Bandcamp de l'artiste. Ceux qui veulent profiter pleinement de la belle pochette signée Grande Graphix seront bien inspirés d'acheter la version en vinyle rouge, vendue avec le CD pour le coté commode (mais on ne peut pas se procurer ce dernier séparément: on a des principes chez Wild Honey...). Futur disque du mois dans Rockomondo (l'émission), haut la main !
Ils avaient été l'une des plus belles surprises espagnoles (LA plus belle surprise espagnole ?...) de 2006 avec leur premier album "Suburban Metronome". Trois ans plus tard, les madrilènes d' Underwater Tea Party nous offrent une seconde livraison au titre d'actualité ("What crisis ? This crisis"). Un disque plus homogène que son prédecesseur, habilement construit, dont le mixage et le mastering ont été confiés à des américains spécialistes en la matière, et qui ne présente finalement qu'un seul défaut: ne pas receler de tube en or massif du calibre de "The untold story about Mary and Nick". Le groupe jouait récemment au festival South By Southwest d'Austin, à qui vous devez de découvrir aujourd'hui ce majestueux "Plastic cans".
UNDERWATER TEA PARTY : "Plastic cans" (extrait de "What crisis ? This crisis", 2009)
Elvira, c'est le projet personnel du catalan Pitino Elvira qu'on connaissait déjà comme guitariste de Standstill et batteur d'It's Not Not, deux groupes plutôt bruyants du label BCore. En aurait-il aujourd'hui assez des décibels ? On pourrait le croire à en juger par les "Silencio, por favor !"' qui ponctuent l'envoûtant titre d'ouverture ("Iconos") de ce premier E.P. solo. De fait, si ce n'est pas tout à fait le silence qui suit, du moins s'en approche-t-on avec un charmant instrumental ("Andorac"), et le joyau du disque, "Monstruos", bâti sur une hypnotique boucle de guitare acoustique sur laquelle vient se poser la voix démultipliée du chanteur. Dans le même registre - mais un demi-cran en dessous - "Runaway " vient refermer cet attachant E.P. qu'on ne risque rien à essayer: il est en effet proposé en téléchargement gratuit (jolie pochette comprise) sur le site du label Error Lofi. Un album devrait suivre prochainement chez BCore sur lequel on retrouvera trois des titres proposés ici.
A ne pas confondre avec son homonyme suédois, First Aid Kit est un duo barcelonais composé d'Agnès Aran (chant, textes, compositions) et de Carles Querol (Instruments, programmation, choeurs et compositions). Gracieuse et pointilliste, leur musique assemble par touches légères de douces mélodies électroniques avec le tintinnabulement d'un glockenspiel et la voix fraîche et sans apprêt d'Agnès Varan. Le tout procure la même sensation apaisante qu'un massage pratiqué avec art et délicatesse. Et si la formule semble avoir déjà été utilisée de nombreuses fois (plutôt d'ailleurs par des artistes du nord de l'Europe), elle l'a rarement été avec autant de bonheur que sur ce très réussi second album ("Plaits", Closer Records). Du baume parfumé pour apaiser nos blessures.
Décidément, l'Espagne offre de plus en plus de festivals passionnants. Après le séminal Bénicassim, après Primavera Sound, après Sonar, voici que Faraday, pour sa quatrième édition, s'ajoute à la liste des évènements musicaux espagnols immanquables. Le lieu: Villanova i la Geltru, un gros bourg à 50 km au sud de Barcelone, avec des kilomêtres de plages de sable fin délaissées par les touristes (qui préfèrent celles de sa très huppée voisine, Sitges). C'est là que le vendredi 29 et le samedi 30 juin - c'est bientôt - nous sera proposé un programme plus qu'allèchant et majoritairement pop, avec des têtes d'affiche relativement modestes (mais de qualité !) - The Ladybug Transistor et Jens Lenkman le vendredi, l'ex-Auteurs Luke Haines le samedi - mais aussi les Danois I Got You on Tape (avec la voix de Jacob Bellens, l'une des plus troublantes du moment), le sévillan Antonio Lucque alias Sr. Chinarro (dont le dernier album "El mundo segun.." figure parmi les meilleurs de sa discographie), les Franco-britanniques The Teenagers (on va en entendre parler) et une jolie sélection anglo-américaine où figurent entre autres Neil's Children, These New Puritans, Carla Bozulich (ex-Geraldine Fibbers) ou Sunny Day Sets Fire. Tout ça au bord de la mer et la tête dans les étoiles, à un prix plus que correct et en étant assuré d'éviter les grandes foules et les bains de boue façon Woodstock. Mais à quoi ai-je pensé en ne continuant pas mes vacances une semaine de plus ?!
(Antonio Lucque / Sr. Chinarro)
JENS LENKMAN : "You are the light" (extrait de "Oh, you're so silent...")
I GOT YOU ON TAPE : "Doctor watching" (extrait de "I Got You On Tape")
Comment ai-je fait pour atterrir sur le blog de Parade ? Sans doute les hasards du net, en navigant de lien en lien, comme d'habitude... Il y avait un titre en mp3. Je l'ai écouté. Puis en jetant un coup d'oeil sur les pages précédentes, j'ai découvert d'autres mp3's. J'ai tout écouté. Et après avoir tout écouté, j'ai tout téléchargé. Parade, c'est Antonio Galvañ, professeur de musique basé à Yecla (Murcie), auteur de quatre albums sortis entre 1998 et 2006 (Spicnic). Parade ne fait pas de rock, ni même de pop dans le sens où on l'entend généralement sur ces pages. Son domaine musical est plus proche de ce qu'on appelle communément chez nous "la variété". Mais ne voyez là aucune connotation négative: il existe de la variété de grande classe, comme on trouve aussi - et pas qu'un peu ! - du rock exécrable. "Mes albums - dixit Antonio Galvañ - sont un mélange de genres et d'influences filtrés au travers de mon tamis personnel. Mais leurs racines sont ici. J'avais la volonté de faire une musique qui ne sois pas assujettie aux modèles anglo-saxons, mais qu'elle soit au contraire comme une réponse à la chanson italienne et française, qu'elle conserve une atmosphère de bistrot méditerrannéen". Pari gagné. Antonio Galvañ se révèle un songwriter hors-pair doublé d'un chanteur attachant à la belle voix chaude de crooner tropicaliste. En bricolant lui-même ses chansons à base de samples piochés chez les groupes de l'âge d'or du rock (65-75), il leur insuffle une naîveté et une fraîcheur dont on imagine très bien ce qu'elles auraient pu devenir dans les grosses pattes d'une major. Cette méthode de travail lui a inspiré le titre de l'album actuellement disponible en téléchargement gratuit sur son blog: "Parade como el jovencito Frankenstein" ("Portrait de l'artiste en jeune Frankenstein"). Une manière de rendre hommage également au genre fantastique et aux monstres en tous genres dont il est - avec la science-fiction - un grand amateur.
PARADE : "Sin Eduardo" (extrait de "Parade como el jovencito Frankenstein")
Originaire de Cordoue, Limousine fait partie de cette nouvelle vague de groupes espagnols qui se sont totalement affranchis de leurs références culturelles locales. Qu'on le déplore ou qu'on s'en réjouisse mériterait un débat (les deux peuvent s'argumenter), mais le fait est là: aujourd'hui bon nombre de groupes espagnols chantent en anglais et affichent des influences presqu'exclusivement anglo-saxonnes. Dans le cas de Limousine: Mercury Rev, les Flaming Lips ou les Delgados pour le présent, les Beatles et Pink Floyd pour le passé. Sorti au Japon avant même qu'il ne paraisse en Espagne, le premier album de Limousine, "The phenomenon caravan troupe" (Mushroom Pillow, 2004) se tire avec honneur des références écrasantes qu'il évoque. Encensé par la critique mais ignoré par le public, l'album fut publié dans presque toute l'Europe, hormis la France, est-il besoin de le préciser. C'est au printemps dernier qu'est sorti le deuxième opus du groupe, "The abyss you can reach with your hand", un très (trop ?) ambitieux double album accouché au bout de six mois de travail et qui n'en laisse pas moins une légère impression de "work in progress". Ce disque dont on ne fait qu'entrevoir la splendeur virtuelle aurait sans doute mérité de connaître les bienfaits du tri sélectif. Mais cette demi-réussite n'est cependant pas suffisante pour affecter notre confiance dans le quintet andalou. Limousine sortira un jour son chef-d'oeuvre. Ce n'est qu'une question de temps.
Emma Get Wild est un quatuor folk-rock de Valence (Espagne) formé autour de la chanteuse Isabel Castro et du guitariste Salva Fito. Après une première démo réalisée en duo l'année de leur formation (2003), c'est en janvier 2005 qu'ils enregistrent leur premier album "Hey hurricane" sorti seulement un an plus tard sur Junk Records. Inspirées par REM, The Walkabouts, Calexico, Clem Snide, tout autant que par Neil Young, Johnny Cash ou Emmilou Harris, les chansons d'Emma Get Wild n'ambitionnent pas de révolutionner le genre, mais leurs mélodies simples et belles alliées au chant sans apprêt d'Isabel Castro en font de gentilles compagnes pour chaque instant de la vie.....
Les titres suivants sont tous tirés de la démo de 2003. Un second album est actuellement en préparation.
On sait encore fort peu de choses sur Underwater Tea Party, quintet madrilène formé début 2004 et finaliste l'année dernière du concours de démos organisé par le festival de Benicassim. Ce qu'on peut dire quand même, c'est qu'ils admirent Belle & Sebastian, Aimée Mann, Stereolab et Arcade Fire, que leur premier album "Suburban Metronome" vient tout juste de sortir sur Junk records, et qu'avec l'entêtante ritournelle de "The untold story about Mary and Nick" ils n'ont pas eu trop de mal à se faire une petite place dans mon coeur d'artichaut.