Icelandic Airwaves: c'est le festival dont la réputation monte d'année en année et qui se tient en ce moment même à Reykjavik. A défaut d'avoir pu y aller, j'ai passé ma soirée à traquer systématiquement les sites internets de tous les groupes locaux qui s'y produisent. Résultat: j'aurais mieux fait de rattraper mon déficit de sommeil. Enfin... pas tout à fait, car au moment où je commencais à perdre tout espoir, je suis tombé sur le site d'Eberg. Eberg, c'est le groupe d'un seul homme, Einar Tönsberg, musicien islandais actuellement installé à Londres et un peu bricoleur à ses heures: on lui doit notamment l'invention d'un instrument bizzaroïde, l'eharp, porte-manteau muni de cordes et relié à un laptop. C'est dans la même tradition D.I.Y. qu'il a enregistré et sorti en 2003 son premier album "Plastic Lines", tiré à 50 exemplaires et emballé dans un joli coffret en bois décoré à la main. Les quelques bénéfices réalisés par sa vente financèrent l'année suivante une seconde édition plus classique, distribuée cette fois-ci aussi bien en Islande (Bad Taste) qu'au Royaume-Uni (Rotator) et unanimement saluée par la presse britannique. Alors qu'un second album "Voff Voff" ("Ouah Ouah" en islandais) vient de paraître en juin dernier avec le même chaleureux accueil que son prédécesseur, on s'étonne que la musique d'Eberg n'ait pas trouvé plus d'échos en France alors qu'elle semble pourtant à la croisée de groupes chéris par les chroniqueurs d'ici (Mùm, Sigur Ros, Mugison, The Notwist...). Rien que pour elle, en tout cas, j'aurais bien fait le déplacement à Reykjavik...
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EBERG : "Inside your head" (extrait de "Voff Voff")
EBERG : "Plastic lions" (extrait de "Plastic lions")
EBERG : "Single drop from sea" (idem)
EBERG : "Analougue brain" (idem)