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  • : Rockomondo
  • : L'audio-blog des musiques rock, pop, folk, électro du monde entier.
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Rockomondo

Rockomondo est une émission diffusée en direct chaque jeudi soir de 21h00 à 22h00 sur Radio Primitive (92.4, Reims et la région) et rediffusée le même jour à la même heure sur Euradio (101.3, Nantes) la semaine suivante. La programmation en est principalement rock, pop, folk et électro, en majeure partie indépendante (mais pas seulement), et surtout axée sur les productions de pays autres que l'Angleterre et les Etats-Unis.

Ecoutez Rockomondo

Rockomondo est aussi un site internet en anglais relatif à l'émission www.rockomondo.com actuellement en sommeil dans l'attente d'un nouveau design. Mais vous pouvez toujours y consulter de nombreuses archives.

Enfin Rockomondo a une page facebook, où vous trouverez toute l'actualité de l'émission et où vous pourrez rejoindre nos amis.

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19 rue de Courcelles

51100 Reims

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 19:08
" Enfin !", c'est ce que je m'étais dit en apprenant l'ajoût en dernière minute du Kaizers Orchestra à l'affiche d'Eurosonic. Cela fait des années que j'attendais de voir en "live" ces norvégiens réputés pour l'ambiance torride de leurs concerts et leur mélange explosif d'énergie punk et de folklore des Balkans. Sur scène s'entassait déjà leur bric-à-brac post-industriel (fûts de pétrole, jantes de bagnole, masques à gaz..) et je me demandais ce qui pouvait plaire autant à un public féminin arrivé d'un seul coup en masse dans les premiers rangs. Dés que les musiciens sont apparus, j'ai tout compris: le groupe, la musique, le décorum, c'est à peine si tout ça avait de l'importance ! La seule chose qui comptait vraiment c'était LUI, Janove Ottesen, chanteur de son état, beau gosse, mèche aguicheuse, sourire conquérant, costard gris et montre bling-bling.

KaizersOrchestra-Web
(Kaizers Orchestra @ De Opera, 14/01/10, photo: rockomondo)

A peine arrivé il escalade le fût de droite et pose bras levés en statue érigée à sa propre gloire. Même chose sur le fût de gauche pour que tout le monde en profite. Et c'est parti !  Kaizers Orchestra - on est bien forçé de l'admettre - n'a pas volé sa réputation de groupe de scène. La machine tourne à plein régime, d'une efficacité redoutable. Au centre, Janove Ottessen, the man, la figure emblématique du groupe, de chaque côté ses guitaristes porte-flingue (dont un sosie de Christophe Hondelatte version trentenaire), et derrière, les autres musiciens parmi lesquels le contrebassiste et le fameux pianiste-accordéoniste au masque à gaz. Mais là où j'attendais un joyeux foutoir bien débridé, je découvre en fait un show millimêtré et hyper-pro, aux morceaux de bravoure savamment orchestrés (le dézinguage des fûts de pétrole à coups de battes de base-ball). Les chansons récentes du Kaizers sont malheureusement loin d'être aussi bonnes et aussi péchues que celles de leurs premiers albums. Et puis Janove Ottesen - qui en fait des tonnes - est décidément très énervant. Je veux bien admettre le fait que chanter dans un groupe de rock implique un certain narcissisme et pas mal d'exhibitionnisme. Mais bon, pas la peine de donner pour autant dans un racolage aussi éhonté alors qu'on a déjà devant soi un parterre de jeunes néerlandaises énamourées qui chantent en même temps que vous les parioles de vos chansons EN NORVEGIEN !! "On n'étais pas en tournée, on est venu spécialement de Norvège pour vous" (la foule: Ouuaaais !) "Après ce soir, on va arrêter de faire de concerts pendant un certain temps" (le foule "Oooooooh") "On va en profiter pour enregister notre nouvel album" (la foule: Ouaaaaaaais !) "Et vous savez-quoi, ce soir on va vous en jouer un morceau en avant-première" (la foule en délire: Oooooouuuuaaaaais !) "Vous me direz après si ça vous a plu..." etc... etc... Ce garçon a loupé sa vocation, c'est de la politique qu'il aurait dù faire ! Mais par pitié, qu'on lui retire une bonne fois pour toute son sourire de toréador !!

Deux petites vidéos du concert de 2006 à Véga, autrement plus excitant que celui d'Eurosonic.




www.myspace.com/kaizerso


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13 février 2010 6 13 /02 /février /2010 17:49
Je me doutais bien que la municipalité de Groningen n'avait pas fait bâtir un Opéra depuis ma dernière venue un an plus tôt, mais tout de même..., je n'avais pas imaginé que derrière cette appellation ronflante "De Opera" se cachait en fait un méchant chapiteau planté au milieu d'un terrain vague et traversé de courants d'air ! Le genre de nouveauté dont Eurosonic aurait pu se passer, d'autant plus que - fait exceptionnel dans ce festival ultra-minuté - l'installation des groupes se déroulait dans un chaos indescriptible entrainant de ce fait un joli retard. Dommage pour Admiral Freebee, le groupe du belge Tom van Laere, qui allait subir les conséquences de cette organisation défaillante. Apparu en 2003, Admiral Freebee pratique un rock d'inspiration américaine dans la grande tradition d'artistes comme Dylan, Springsteen, Neil Young ou Tom Petty: rien de particulièment avant-gardiste donc, mais un solide classicisme que l'artiste anversois défend avec un rare talent et beaucoup de panache.

AdmiralFreebee2-Web
(Admiral Freebee live at De Opera, Groningen 14/01/10, photo: rockomondo)

A quelques semaines de la sortie de son quatrième album, "The honey and the knife", le groupe annonce sa couleur pour 2010: un rouge électrique ! Si le single "Always on the run" affiche une mélodie tubesque à souhait, à mi-chemin entre Bowie et les Stones des années 80, le reste s'annonce tendu et méchant, au diapason du chant inhabituellement rocailleux d'un van Laer gargarisé aux tessons de bouteille. Les chansons - encore inconnues quelques secondes plus tôt - s'imposent dés la première écoute, catapultées par un groupe à la cohésion irréprochable et d'ébouriffantes parties de guitare. Tout cela était déjà bien excitant, mais l'intervention des organisateurs venus demander à van Laere de mettre fin prématurément à son set achève de mettre le feu aux poudres. Furieux, le barbu se lance alors dans un dernier morceau en forme de baroud d'honneur, un hallali sanglant à l'issue duquel on le retrouve presque nu, fumant et titubant, et nous carrément sonnés et se demandant ce qui venait de se passer ! Si l'on se posait la question de savoir pourquoi le concert d'Admiral Freebee prévu le 4 avril prochain à l'Ancienne Belgique de Bruxelles affichait déjà complet, on venait d'avoir la réponse !


www.myspace.com/admiralfreebee1
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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 22:53
Pour inaugurer le festival officiel, mon idée était de déroger à mes principes et d'aller voir pour une fois... un groupe britannique. Mais pas n'importe quel groupe: celui qui fait le buzz actuellement, celui dont tout le monde parle: The XX ! J'aimais bien l'idée d'être peut-être le seul dans le public à ne rien savoir de ce que je venais voir, à aborder ce groupe avec des oreilles vierges et sans idées préconçues. OK, j'avais bien bien prévu qu'il y ait du monde, voire même beaucoup de monde à ce concert, mais peut-être pas AUTANT de monde ! En arrivant devant le Stadschouwburg vingt-cinq minutes à l'avance, c'est déjà une file interminable qui serpente le long de la rue: à croire que la moitié des festivaliers se sont donnés rendez-vous ici ! Comme quelques éclaireurs reviennent en annoncant que la salle est déjà pleine, j'abandonne et adopte le plan B: aller voir les suédois Royal Republic, des inconnus ou presque puique leur premier album ne sort qu'après le festival. Mais j'avais bien aimé sur MySpace leur petits brûlots punkoîdes "All because of you" et "Walking down tthe line", et la voix du chanteur qui me rappelle celle de...celle de qui au fait ? Quoi qu'il en soit, ce quatuor de Malmö pouvait bien se révéler une bonne surprise. Raté ! En fait. Royal Republic est un gentil petit groupe de punk propret aux préoccupations très "American pie" et dénué du moindre charisme. Le bassiste et le guitariste on beau se camper les jambes écartées et agiter frénétiquement la tête ils ne suscitent - au mieux - qu'un léger amusement. Comme le son laisse de plus fortement à désirer, trois morceaux suffisent pour me faire une idée.

Royal-Republic-Web

 Allez hop ! Direction le Grand Théatre pour tenter l'expérience des Norvégiens Wardruna. Là se joue un tout autre spectacle à base de paganisme scandinave et de magie runique. Dépaysement garanti: derrière des pieds de micros croulants sous des amulettes façon "Blair-Witch" la silhouette de trois offciants tout en noir se découpe sur une lumière dorée. Un peu en retrait, entouré d'ombres mystérieuses, un quatrième lascar en total look peau-de-lapin martelle un tronc d'arbre avec deux grosses branches. La musique est au diapason de ce décorum: elle déploie de sombres mélopées aux rythmes obsédants et aux vocaux guturraux, sans doute propres à émoustiller les Esprits des forêts et des fjörds, mais beaucoup moins les oreilles de votre serviteur. Bouh, même pas peur ! Je ne serai pas surpris d'apprendre un peu plus tard que l'instigateur de cette grand-guignolade vient du death métal et aurait sans doute dù y rester.

Wardruna-Web 

Je monte à la seconde salle du même Grand Théatre pour y voir - enfin ! - le Mari Boine band. Je dis enfin, car ce concert, ça fait sans doute, combien ?... dix ou quinze ans que je l'attends. J'ai toujours porté de l'intérêt aux musiques traditionnelles du Grand Nord en général et à Mari Boine en particulier, surtout après avoir vu - il y a très longtemps de cela - un excellent documentaire qui lui était consacré sur Arte. Ce rendez-vous était donc l'aboutissement d'une longue attente qui fut, ce soir-là, presque totalement récompensée. Le "presque" vaut pour les moments où Mari Boine lâche un peu trop la bride à ses musiciens et qu'ils se lancent dans de longs solos jazzy. Rien de tel pour briser la scansion hypnotique des morceaux et c'est dommage, car lorsque celle-ci est respectée, ces longues pièces répétitives - on en a heureusement eu la preuve en plusieurs occasions - sont capables de vous emmener très haut. Ou peut-être au contraire très profondément en vous, dans un état second proche de la transe chamanique. Les amuseurs de Wardruna - présents dans la salle - pouvaient en prendre de la graine ! Pour respirer un peu entre ces pièces de résistance, Mari Boine nous avait également reservé quelques ballades d'une beauté immaculée. Malgré les années qui passent, son chant reste d'une précision tranchante. D'une étonnante sobriété sur les ballades, il décolle littéralement sur les improvisations en joik, le chant traditionnel du peuple Saami dont Mari Boine est sans doute la représentante la plus connue. Le language articulé disparait alors et viennent s'y substituer des sons primitifs appris de la nature et des animaux, dont on peut douter parfois que des cordes vocales humaines puissent être responsables. Ceci sans que jamais n'entre en jeu la notion frelatée de performance. Au contraire, tout ici reste authentique et naturel. Ces moments rares auront fait de ce concert - malgré ses mineures imperfections - ma première grande émotion du festival.

 Mari-Boine-Web

www.myspace.com/royalrepublicsweden

www.myspace.com/wardruna

www.wardruna.com

www.myspace.com/boine

fr.wikipedia.org/wiki/Mari_Boine_Persen

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 18:10
C'est sous la neige que Groningen accueille cette année des festivaliers qui n'ont jamais été aussi nombreux. Une première dans l'histoire du festival: les 12000 billets mis en vente se sont arrachés en moins d'une journée ! Ajoutez à ces spectateurs payants quelques 2800 professionnels (programmateurs de salles et de festivals, agences, tourneurs, journalistes, etc...) pour avoir au moins une certitude: les concerts n'auront pas lieu devant des salles vides.

Snowy Groningen

Petit rappel du déroulement des opérations: le jeudi et le vendredi soir, c'est Eurosonic, programmation internationale dans une bonne vingtaine de salles du centre ville (la plupart équipées de deux scènes). Le samedi soir, c'est Noorderslag, affiche exclusivement néerlandaise dans les différentes salles du Palais des Congrès local, l'Oosterport. En fait, avant même l'ouverture officielle du festival, on peut déjà faire le plein de musique live avec les showcases programmés dés le jeudi après-midi chez Plato, le disquaire indé du coin. Beaucoup de Belges sur la mezzanine du magasin ce jour là, à commencer par ceux de Tommigun. J'espérais beaucoup de cette nouvelle formation dont certains musiciens officient habituellement dans trois des meilleurs groupes belges du moment: Rumplestitchkin, Kawada et Thou. Malheureusement, la musique de Tommigun, pour être agréable, n'en manque pas moins sérieusement d'originalité. Trop sage, trop lisse, trop formatée, on ne retrouve ici ni  la fantaisie et l'invention de Thou et de Rumplestitchkin, ni les somptueuses mélodies de Kawada. Reste un hybride pas déplaisant - surtout lorsque ça s'énerve un peu - mais tout de même un peu décevant par rapport à ce qu'on pouvait en attendre.
Bonne nouvelle pour la seule fille d'Isbells, elle a échappé à l'épidémie de calvitie galopante qui semble avoir frappé ses trois compagnons. Heureusement, la force du groupe ne réside pas dans ses cheveux, mais bien plutôt dans ses mélodies délicatement ourlées, son instrumentation cristalline et ses choeurs aériens. Ces quatre-là arrivent à tirer le meilleur d'un genre -  folk en l'occurence - pourtant rebattu ces dernières années et leur premier album, à la hauteur de cette belle prestation scénique, mérite largement les louanges dont il est l'objet. A découvrir d'urgence.



On sera moins enthousiaste pour ce autre groupe de Louvain qu'est Customs. Look impeccable (brushings et costars gris portés sur cols roulés rouges) mais musique déjà mille fois entendue - et en mieux - chez Interpol et Editors, pour ne citer qu'eux. Si l'on ajoute à cela un consternant manque de présence scénique, on se demande quelle est au juste l'utilité de ces caricatures post-punk.

www.myspace.com/tommigunmusic

www.myspace.com/theisbells

www.myspace.com/customstheband

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